Neal lui faisait la gueule, Abi l'engueulait parce qu'il lui avait volé un morceau de bacon. Il commençait à se dire qu'il aurait mieux fait d'aller travailler au final. Il quitta donc le salon, abandonnant sa famille, préférant retourner dans la cuisine, où là il n'était un problème pour personne. Il en voulait un peu à sa femme de lui avoir parlé comme ça pour une si petite tranche de bacon. Elle le savait pourtant qu'il était susceptible.
Du coup, il se servit son café et partit à la cave. C'était encore là qu'il se sentait le mieux. Et dire qu'il aurait pu gagner de l'argent aujourd'hui, mais non. Il avait décidé de rester pour rien. Abi... Il y croyait à peine en fait. Il s'empara du livre qu'il lisait, celui qu'il avait déchiré en deux et reprit sa lecture. C'était plus long parce qu'il devait remettre les mots face à face. Sauf que ça bouillait en lui. Qu'à chaque fois qu'il faisait quelque chose, cinq minutes plus tard on le lui reprochait.
Puis la porte de la cave s'ouvrit. Il regarda et reconnut les petits têtes de ses enfants. Il leur envoya un regard sombre et ils prirent la fuite. La porte claqua. Et se rouvrit, cette fois sur sa femme.

« Qu'est ce qu'il y a encore ? Tu as ton bacon, c'est tout ce qui t'importait non ? »

Il baissa les yeux sur son livre et reprit sa lecture, mais elle était toujours là et ça l'embêtait. Il avait tout bien fait pour elle ce matin et elle l'avait abattu à la première occasion.

« J'irais travailler cette après midi, je ne vois pas l'intérêt de rester ici toute la journée. Comme ça tu pourras aller t'acheter ton bacon avec ce que je gagne. »

Abi avait peut être plaisanté un peu plus tôt, mais lui ne l'avait pas vu, il s'était senti agressé et repoussé. Deux choses qui le rendaient très malheureux, Surtout ces derniers temps. Dans le contexte.

« Puis va voir ton fils chéri, vous pourrez faire un clan contre moi. J'y crois pas que tu m'ai parlé comme ça pour une stupide tranche de bacon. Tu partages avec tout le monde, mais moi je peux crever ! »

Pour elle, tout était une plaisanterie. Lui le voyait différemment. Il souffrait du fait qu'elle ne fasse pas attention à ça. D'habitude, il faisait semblant de s'en moquer, ou bien il criait sur les enfants, mais aujourd'hui il ne pouvait pas. Les petits n'étaient plus sa cible, il se forçait à maitriser sa colère, il ne criait plus autant qu'avant. Abi était devenue sa bête noire. Il avait beau avoir tout pardonné à la rouquine, accepté ce bébé, elle ne le prenait pas avec des pincettes et appuyait là où sa faisait mal.

« Ça t'amuse. »

Il bouillonnait dans son coin, pour ne pas hurler contre elle, voir même la gifler, parce que son attitude le poussait hors de ses gonds. Il lui lança un de ses regard noir, froid, que personne n'aimait.

« Tu devrais y aller avant que ça ne dégénère. Je n'ai pas envie de dire des choses que je pourrais regretter et toi non plus. »

Walter fit un pas menaçant vers elle et voyant qu'elle ne partait pas, il la poussa pour la virer de son chemin et partit. Il récupéra sa cravate et la remit en place, prit ses affaires et les clefs de sa voiture. Il était prêt à partir à nouveau quand il vit ses enfants terrifiés derrière le canapé.

« Quoi ? Allez ranger vos chambres au lieu de foutre le bordel au salon ! »

Et hop l'ancien Walter était de retour. Il en avait fallut peu, mais les engueuler était nettement mieux que de battre sa femme et à cet instant, il en avait envie. Il avait envie de lui rendre la douleur qu'elle lui avait donné. Et qu'elle ne voyait pas. Il n'arrivait pas à déterminer lequel était le pire. Il monta dans la voiture, la grosse familiale parce qu'il avait du vendre la sienne et ça lui montra un peu plus à quel point il s'était mis de côté pour le bonheur de sa famille. Bon ce n'était pas une voiture moche, elle était confortable, mais rien à voir avec sa voiture d'avant. Son bébé rien qu'à lui qu'il aimait bichonner. Walter tenta de faire démarrer le moteur de leur voiture, mais rien. Il retenta et cette fois ci sa fonctionna, mais en reculant, il sentit qu'il y avait un problème. Et en sortant du véhicule, il vit le pneu à plat.

« Journée de merde ! »

Walter était hors de lui, entre les mots de sa femme et maintenant la voiture, rien ne fonctionnait aujourd'hui. Il changea la roue, mais il se sentait à présent dégueulasse. Pleins d'huile, transpirant, fin tout ce qu'il n'aimait pas. Il rentra chez lui en claquant la porte et fila vers la salle de bain tout en retirant sa veste, sa cravate... Il arriva dans sa chambre et le déposa ses affaires sur une chaise avant d'entrer dans la salle de bain. Sa rouquine y était, mais il ignora. Ils étaient de nouveau en période de froid. Il entra sous l'eau où elle était et lui prit sa place pour se laver rapidement. Savon à la main, il se frotta partout pour enlever l'huile et l'odeur de voiture qu'il avait l'impression d'avoir sur lui. Il se toucha un peu aussi, par habitude des derniers mois avant de sortir et de prendre la seule serviette sur le portoir. Surement celle que sa femme avait mis à chauffer pour elle. Le jeune homme se fixa dans le miroir, il semblait fatigué, méchant, l'ancien lui en bref. Posant une mains sur son torse, il glissa entre ses muscles saillant. Perdu. Loin d'Abi il n'avait plus fait autant de musculation, plus aucun intérêt à être beau pour sa femme. Maintenant il ne se trouvait plus aussi beau qu'avant. Dans son état à moitié rêveur, il attrapa son parfum, mais le laissa tomber sans faire exprès. Sa le sortit de ses pensées et il sursauta, reculant précipitamment pour éviter les bouts de verre. Sauf qu'il y en avait partout et il se coupa. Il prit sur lui, grimaçant sous la douleur avant de se la jouer à la McGiver. Il lâcha la serviette et l'utilisa pour rassembler le verre sur le sol. Puis il alla chercher des serviettes en plus. Pour lui, pour sa femme, puis pour effacer ses empreintes sanglantes.

« Va t'habiller dans la chambre, je ne veux pas que tu te coupes. »

Puis il se sentait très con d'avoir été aussi distrait. Ca ne lui arrivait jamais et maintenant il partait dans la lune en s'admirant. Quelque chose n'allait pas avec lui. Ou peut être était ce le moyen que son cerveau avait trouvé pour ne pas exploser aujourd'hui.

Walter nettoya la salle de bain, s'il imposait que tout soit nickel pour ses enfants, il se l'imposait à lui aussi. Le pauvre homme dut s'en occuper avant de se soigner. Il finit quand même par réussir à retourner sur la voie du boulot. A se faire beau et à se préparer. Sauf que lorsqu'il sortit nu de la salle de bain, il vit sa femme habillée comme une fille de la rue. Il ne dit rien et partit enfiler un boxer avant qu'elle ne remarque l'état dans lequel elle le mettait. Parce que même s'il n'aimait pas la voir ça dans la rue, il ne pouvait pas lui rester indifférent dans l'intimité.

« Tu vas rester comme ça toute la journée ? »

Lui dit il sans la regarder. Mais un problème se posa à lui. Son état d'excitation lui empêchait de fermer son pantalon, et pourtant il l'avait vu qu'un quart de seconde. Il arrêta de résister et fila vers sa femme. Le pantalon ouvert et tenant de peu sur ses hanches. Il la souleva et la fit s'assoir sur le lit.

« Pourquoi tu me chauffes comme ça ? Tu sais ce que ça me fait. T'envoyer en l'air c'est ton moyen pour me calmer ? Parce que même si ça marche aujourd'hui, un jour ça ne sera peut être plus le cas. Tu pourrais être gentille avec moi au lieu de me faire vivre tout ça ! »

Sa tête lui disait de ne partir loin d'elle, mais il suivit l'instinct de son entre jambe. Il se baissa et partit embrasser le cou de sa belle. Il s'appliqua en se pressant contre elle. Son érection contre le bas de son ventre.

« Je te déteste... »

Murmura-t-il tout bas en lui mordant pour de vrai le cou. Pas assez fort pour la blesser réellement, mais quand même.

« Je te déteste quand tu me fais ça. »

Et par là, il voulait dire qu'il détestait quand elle le faisait être aussi faible. Quand elle le blessait et qu'elle utilisait son corps pour le faire craquer et qu'il la pardonne. Parfois, même lui il aurait préféré parler avec elle. Même si les mots pouvaient être durs à échanger pour eux. Surtout pour Walter.

« Maintenant j'ai envie de toi. »

Walter n'en revenait pas de ce qu'elle lui faisait. Le chauffer pour qu'il lui fasse l'amour, passe ses nerfs sur elle, sur leur couple. Faire l'amour était toujours une bonne chose pour eux. Et il allait la secouer, pour ne plus qu'elle lui refasse ce genre de coup. La belle retira son tee shirt et il se figea. Parce que le soutien gorge qu'elle portait était hypnotisant. Il adorait. C'était le genre de sous vêtement qu'il voulait la voir porter tout le temps - surement parce qu'il ne savait pas que c'était des choses qu'elle portait dans sa mauvaise période -. Cependant à cet instant, il n'y pensait pas du tout. Il baissa son boxer juste assez pour se libérer et se glissant en elle. Il n'avait même pas prit le temps de les déshabiller, il avait toujours son pantalon sur le derrière et la robe de sa belle était remontée autour de ses hanches fines. Il bloqua son regard dans celui en face de lui avant de donner un coup de reins.

« T'aimes ça te faire pardonner comme ça ? »

Il n'était pas brutal, pas après ce qu'il s'était passé deux mois auparavant, mais il était puissant. Maitre de la situation. Il donnait toute sa rage dans ce moment passionné. Le visage dans le cou de sa femme, il se mit à grogner, de plus en plus fort avant de s'effondrer sur elle. A bout de force, incapable de retenir son plaisir plus longtemps. Il ne resta pourtant pas dans cette position, car il se releva, se rhabillant précipitamment. Cette partie de jambe en l'air l'avait un peu calmé, mais ce n'était toujours pas ça. Il était toujours tendu de colère. Double tranchant. Il n'avait plus envie d'aller travailler. Il était perdu. Il ne savait pas quoi faire. Rien n'était clair pour lui.

« Je... Va mettre des habits ! Fais quelque chose mais ne reste pas allongée là. »

Walter essaya de ranger son paquet, mais il finit par changer de pantalon et enfiler un jean. Même pas la peine de penser à un tee shirt, il avait bien trop chaud. Il se retourna pour voir sa femme évoluer dans leur chambre. Il était amoureux, il ne pouvait rien changer à ça...

« Tu m'énerves toujours. »

Faire l'amour sur le fil pour évacuer la rage ne leur était pas inconnu, mais est ce que c'était sain ? Non, parce qu'à cause de ça, il ne savait plus là où il en était. Il perdait pieds, surtout lorsqu'il comprit qu'elle allait continuer à le chauffer toute la journée. Abi quitta la chambre et il se retrouva comme un con. Il la suivit de loin et la regarda retourner au jardin avec les enfants. Du coup, il alla se prendre une bière avant de les rejoindre lui aussi. Ses enfants le virent et immédiatement il sentit la tension autour d'eux. Abi était là et pourtant il alla à l'opposé pour s'assoir au plus loin sur une chaise longue. Pas moyen qu'il reste près d'eux si sa les mettaient mal à l'aise.
Il s'installa tranquillement et but sa bière avant de laisser sa tête partir en arrière. Il n'avait pas beaucoup dormi, du coup il était complètement épuisé. C'était peut être aussi en parti pour ça qu'il était grognon. Le papa s'endormit. Un sommeil profond et ce n'est que lorsque le soleil vint sur son visage qu'il commença à s'agiter. Il n'aimait pas être réveillé comme ça. Il avait besoin d'un cadre, et là ça ne lui semblait pas juste. Il aurait du être au boulot, pas endormit dans une chaise longue. Il s'étira et tout en oubliant le monde autour de lui, il choppa sa bière et rentra à l'intérieur de la maison. Son ventre grognait et il s'attrapa une pomme. Il mordit dedans, mais ce n'était pas ce qu'il voulait. Puis ses yeux se posèrent sur le gâteau qu'ils avaient fait la veille, c'était trop tentant pour résister. Il le plaça au four pour le réchauffer un peu, coupa des tranches et amena le plat dehors pour que tout le monde puisse se servir. Lui en prit une part et partit dans son cabanon pour ne déranger personne.
Dans son petit qg personnel, il se remit à travailler sur son projet. Il fabriquait une voiture en bois pour enfant, pas pour les siens, pour lui. Il ne voulait pas s'en servir, juste l'exposer dans son petit coin. Un petit cadeau à lui même, son cadeau de Noël parce qu'il n'avait pas été gâté cette année.

Abi vivait sa vie avec les enfants, il vivait la sienne, mais lorsqu'il l'a vit aller chercher le courrier et se faire draguer par le voisin, il sortit de ses gonds. Elle se laissait faire et lui souriait, rigolait. Pourquoi maintenant, après la matinée qu'ils avaient eu, devait elle faire ça ? Il sortit de son cabanon, ais quand il arriva près d'elle, le voisin était déjà loin.

« T'adores ça me faire du mal ? Pourquoi tu le laisses te draguer alors que tu sais que je peux vous voir ? Non, ne réponds pas. »

Cette fois, ce n'était pas que de la colère qui l'habitait, c'était de la tristesse. Il ne se voyait pas refaire sa vie avec une autre femme alors la perdre le détruirait. Il lui tourna le dos pour rentrer dans leur maison. Hier avait été une bonne journée, où ils s'étaient entendus, et maintenant ils se torturaient. Surtout elle. La jalousie était un point sur lequel il ne fallait pas plaisanter avec Walter.
Logan arriva devant lui, sortant des toilettes, le pantalon sur les chevilles, il l'arrêta et il se mit à pleurer. De peur de se faire engueuler. Le papa avait juste eu envie d'aider son petit... Il le rhabilla sans un mot et le renvoya jouer. C'était de trop pour le jeune homme qui partit s'installer devant la télé. A ne rien faire. Il avait encore l'image de sa femme en train de rire devant le voisin. En plus ce dernier avait posé sa main sur son bras, il l'avait touché.
Walter prit la tablette qui se trouvait sur la table basse et se connecta sur le serveur de son boulot à l'université. C'était les vacances, mais il pouvait commencer à faire ses cours, regarder son planning, ses élèves. Mais ça ne l'intéressait pas. C'était de voir si son bureau était toujours proche de celui de sa femme, même si celle ci ne travaillait plus depuis l'accident de Maya.
Le grand homme, mit un match de rugby à la télé et en même temps se mit à jouer au poker sur la tablette. Il aurait aimé que sa femme vienne le rassurer sur le voisin ou que Logan revienne lui faire un câlin. Ça n'allait pas. Même sa partie de poker ne fonctionnait pas, il perdait, il ne perdait jamais au poker. Ses doigts divaguèrent et il se mit à regarder une maison plus grande.

Assis sur le canapé, il ne pensait plus trop, il essayait de se vider la tête pour ne pas se faire de film trop mauvais. Il était très jaloux et n'avait plus autant confiance en lui qu'avant. Elle était déjà parti une fois alors pourquoi pas deux. Puis partir avec le voisine, c'était plus attrayant que de partir bosser pour Harry.
Sa belle rouquine revint au salon et se baissa devant lui, peut être pour le chauffer, mais ça ne marcha pas cette fois. Il ne la regardait pas, puis elle lui parla et cette fois il leva les yeux sur elle. Elle semblait être sincère, il n'avait pas à douté d'elle, mais ça faisait toujours mal de la voir proche d'un homme autre que lui. Surtout lorsqu'elle semblait être encore plus proche avec le voisin qu'avec lui.

« Je sais, mais... Mais. »

Il s'arrêta là parce qu'il ne savait plus quoi dire. Walter était un grand crétin qui n'aimait pas montrer sa sensibilité, là pour le coup, il était en plein dedans. Il baissa les yeux et posa la tablette sur la table.

« Tu sais que je suis jaloux. J'ai tellement peur que tu partes avec un autre. Le voisin il t'aime bien... »

Il avala doucement et se leva pour se mettre face à elle. Ses prunelles bleues transperçaient celles de sa belle. Il voulait qu'elle soit en phase avec lui. Il n'était pas bien, c'était la réalité.

« Je n'aime pas quand tu joues avec ma jalousie. »

Il se frotta les yeux, puis se passa une main sur son visage.

« Et je déteste ces journées ou les enfants ont peur de moi. Je ne vais pas leur faire de mal, je les aime. »

Walter se tortillait comme un enfant mal à l'aise. Puis il vit des petites têtes qui les observaient, mais en le voyant, ils s'effacèrent. Il fit un sourire triste en regardant sa femme. Cette journée où il aurait du profiter de sa famille était tombée à l'eau à cause de lui, parce qu'il n'assurait pas du tout.

« Je voulais juste avoir une bonne journée avec vous, mais apparemment ça ne marche pas. Je suis jaloux et colérique, susceptible, de mauvaise humeur. Je veux être un papa comme les autres. »

Le papa n'en menait pas large devant sa femme qui lui disait ce qui n'allait pas aujourd'hui. Ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait, mais il semblait avoir besoin de l'entendre souvent. Il baissa les yeux, mais elle lui prit la main et le força à la regarder dans les yeux.

« J'essaye. »

Avant, ça ne l'aurait pas dérangé de gueuler devant ses enfants, mais maintenant c'était différent. Il voulait être à la hauteur. Ce n'était pas facile, pas avec son caractère de merde. Abi avait la patience et la maturité pour comprendre, pas les petits. Neal avait déjà tiré un trait sur son père. Il avait toujours quatre petits à convaincre. Il en était capable. Fin il l'espérait parce que ça lui faisait mal de les voir fuir.

« Je vais essayer plus dur. »

Le papa abandonna la main de sa femme parce qu'il revoyait la bouille de ses enfants. Il ne voulait pas qu'ils aient l'impression qu'il essayait de la voler. D'ailleurs, il leur fit signe que leur maman était tout à eux. Puis il leur dit qu'il allait cuisiner. Mais il alla juste dans la cuisine, il n'avait rien à cuisiner en vrai. Il voulait s'effacer. Même si c'était exactement ce que sa femme lui reprochait. Alors il prit un peu plus sur lui et attrapa un couteau pour couper des fruits pour ses enfants. Il revint avec un bol avec pleins de fruits. Ils se jetèrent dessus sans faire attention à leur père, fin pas tout de suite. Avec un fruit en bouche, ils commencèrent à dire merci, à se faire un peu moins peureux. Walter s'approcha de sa belle et la ramena dans ses bras forts. Il ne savait pas comment elle allait réagir, mais il était prêt se faire rejeter. De toute façon son moral n'était déjà pas bien haut. Ses lèvres allèrent se glisser près de son oreille.

« Tu te souviens, quand tu partais au travail avant, ils se jetaient tous sur toi pour avoir leurs bisous. J'ai toujours voulu avoir ça. C'est pour ça que j'essaye de me refaire une image à leurs yeux. D'être un papa qui vaut le coup pour eux. Alors à chaque fois que je les vois fuir, j'ai mal. Comme quand je te vois me tourner le dos. »

Walter n'assurait pas et sa femme le lui disait. il allait bosser la dessus, en commençant à mieux s'occuper de ses enfants. Ce n'était pas un défi facile qu'il se lançait et il galérait un peu pour le moment, mais malgré son caractère réticent, il persévérait. Il gardait sa femme dans ses bras, regardant ses enfants dévorer les fruits qu'il avait ramené. Quelqu'un toqua à la porte et Neal fila ouvrir et un de ses amis entra. Il n'avait aucune raison pour l'empêcher de sortir, alors il le laissa partir prendre son skate. Toutefois le regard de son ami sur le corps de sa femme le mettait un peu mal à l'aise. Il décida que la meilleure solution c'était de le prendre à la rigolade.

« Jimmy, c'est ma femme. Elle le sera toujours. »

L'adolescent rougit, mais en même temps c'était normal qu'il regarde Abi comme ça. Elle portait une jupe vraiment courte, même lui avait eu un temps d'arrêt ce matin. Le gamin avait des hormones folles en ce moment en plus. Walter embrassa le front de sa femme en rigolant. Les jumelles semblaient avoir compris aussi et rigolaient comme des petites folles.

« Amusez vous bien. Attends, viens là Neal. »

L'adolescent vint vers son père à contre cœur, mais en le voyant sortir un billet de 20$, son visage changea. Il remercia son père, et lui sourit avant de filer dehors avec son ami. D'un coup, il se moquait bien du reste parce que son ainé lui avait sourit. Il n'avait rien de mieux que ça aujourd'hui.

« C'était chouette. »

Il se mit à sourire, rêveur avec sa femme dans ses bras. La petite bouille de Logan arriva vers eux avec des fraises pleins les mains, c'était un peu dégoulinant de partout, mais c'était mignon. Il les avait toute prise pour sa maman. Walter l'attrapa et l'aida à être à la hauteur de sa maman en le portant sur sa hanche. Il pouvait bien lui mettre du jus de fruit sur lui, il n'avait pas de tee shirt alors pas de soucis de tache.

« C'est gentil petit prince, mais est ce qu'il en reste pour tes sœurs ? Je sais qu'elles aiment bien ça aussi. Il y en a toujours dans le frigo pour maman. Tu voudras lui en faire un peu plus si elle en manque ? »

Jimmy était un adolescent comme les autres, Neal devait être pareil, mais c'était normal. Walter avait été bien pire à cet âge là. Il avait commencé à coucher à droite à gauche avec tout le monde. Avec des filles de son âge, un peu plus âgé, mais aussi des mamans. De ses amis ou non.

« Je faisais plus que les regarder. »

Dit il à voie basse pour ne pas que les enfants puissent entendre. La pauvre maman allait se faire des films après, mais il préférait être franc avec elle. Il avait eu une dizaine d'année où il avait été un chaud lapin.

« Neal est différent. »

Leur ainé était plus timide que son père à cet âge là. Logan vint leur offrir des fraises, fin surtout à sa mère avant de retourner en proposer à ses sœurs - de la purée de fraise à présent -. Abi en profita pour les quitter, elle voulait se changer, mais lui ne voulait pas. Il aimait quand elle était habillée comme ça, mais il ne dit rien de peur de passer pour un pervers. Il s'assit sur le canapé derrière ses petits et les regarda. Il finirent par abandonner un bol vide et avec des regards de petits monstres ils se jetèrent sur leur père pour l'embêter. Ils avaient entendu qu'il voulait s'améliorer et ce n'était pas tomber dans l'oreille d'un sourd. Les jumelles et Logan avaient sauté sur lui. Maya, bien qu'un peu plus lente, était passée de son fauteuil au canapé et les avait rejoint toute seule. Sa se voyait dans ses yeux qu'elle était fière d'elle. Son père aussi était fier d'elle. Il l'embrassa et lui fit une place de choix sur ses genoux. Mais Logan se fit jaloux et la poussa. Pas vraiment méchamment, mais il n'aurait pas du. Du coup, Emilie prit la décision de défendre sa soeur et gifla son frère et en moins d'une seconde, ils se battaient.

« Hey ! On ne se bat pas ici ! Alors vous vous arrêtez ou vous allez dans votre chambre. »

Comme il avait l'attention de ses enfants, il en profita.

« Maya reste sur mes genoux, mais j'ai de la place pour vous quatre. J'aurais même de la place pour maman quand elle reviendra. »

Les enfants jouaient avec leur père et il aimait ça. C'était son truc. Lui ne jouait pas, il les câlinait, il profitait de ce moment là comme jamais. Abi revint, mais au lieu de rester avec eux, elle alla faire à manger, elle ne pensait qu'à manger alors qu'il était encore super tôt. Fin ce n'était pas ce qu'il avait remarqué sur sa femme. Ce petit short était très mignon sur elle. Tellement court qu'il aurait fait un short à Maya aussi... Le papa se fit câlin encore un peu, puis il décida qu'il était temps d'aller aider la rouquine, alors il emmena la troupe avec lui dans la cuisine.

« Besoin d'aide ? »

Il installa Maya et Logan sur le plan de travail. Les jumelles étaient assez grande pour voir en restant debout. Lui se mit derrière sa femme et glissa ses mains sur les siennes, lui volant le couteau pour tailler les légumes plus vite; Il allait vite, mais ce n'était rien comparé à Maya. La petite blondinette avait appris de nouvelles techniques, une vraie petite chef sa princesse. Quand il eut finit, il donna des missions pour tout le monde et quand les enfants furent lancés sur leurs activités, il fit tourner sa femme pour qu'elle le regarde dans les yeux.

« J'aime beaucoup ce short. J'aimais aussi la jupe, mais ce short... Il sert à tous les bons endroits. »

Walter donna une petite fessée discrète à sa femme avant d'aller aider le plus petit de ses enfants pour mélanger la vinaigrette. Il était chou, mais il s'en mettait partout. Bon la blondinette découpait les carottes comme une pro et les jumelles s'en sortaient très bien avec les melons et pastèques.

« On pourrait ouvrir un restaurant ici. Main d’œuvre pas cher, puis de vrais bons petits plats. »

Il rigolait, parce que jamais il ne voudrait ouvrir un restaurant. Pas après ce que ses parents lui avait fait vivre quand il était gamin. Il n'avait pas aimé du tout. Puis ses petits loulous avaient le temps pour choisir, il ne les pousserait dans rien. Il retourna aux côtés de sa femme après avoir fait le tour des ses petits travailleurs.

« C'était une bonne idée de donner de l'argent à Neal ? Il va pas acheter du shit ou de l'alcool ? Il est pas comme ça notre fils ? Si ? »