Voilà un mois que Walter est partit de la maison en la forçant à signer les papiers de séparation. Abigail ne s'en était pas encore remise et sa santé s'en ressentait. Elle devait faire face pour les enfants, bien qu'elle leur avait quand même expliqué qu'ils s'étaient séparés. Neal avait vite comprit que c'était son père qui les avait quitté. Ça ne l'étonnait pas plus que ça. D'ailleurs il le vivait plutôt bien, tout ce qu'il regrettait c'était de voir l'état de sa mère. Abi ne prenait plus la peine de se maquiller, encore moins de prendre soin d'elle. Elle aidait Andrew au maximum et elle était d'ailleurs soulagé que le jeune homme travaille bien. Les trois grands aidaient pas mal à la maison aussi. Finalement rien ne changeait vraiment puisque Walter n'était jamais là. Le seul truc, c'est qu'Abigail n'arrivait pas à se remettre de cette séparation. Elle passait son temps à l'imaginer avec cette femme dont elle ne savait rien du tout. Elle repensait à tout ce qu'il lui disait autrefois sur le fait qu'il n'en aimerait jamais une autre. Puis elle entendait en boucle toutes les horreurs qu'il a pu lui dire avant de partir. Elle avait l'impression d'être la pire des épouses et elle passait des heures à regarder son annulaire dépourvu de son alliance.
Et pour couronner le tout, elle angoissait à mesure que la grossesse se terminait. Elle en était maintenant à 7 mois et demi et une césarienne était programmée pour le lendemain. Le sac pour les bébés était prêt, le sien aussi. Mais elle angoissait comme pas possible. C'était sa première césarienne. Un monde inconnu qui l'effrayait. Et c'était surtout la première fois qu'elle sera seule pour l'arrivé d'un bébé. Elle ne savait même pas si elle devait le prévenir ou pas. Elle ne savait même pas si elle devait prévenir ses beaux-parents ou ses beaux-frères. Elle a toujours été très proche de la famille de Walter. Au fil des années, c'est devenu sa famille à elle aussi étant donné qu'elle n'a plus personne de son coté. Mais là, elle ne sait plus du tout si elle a le droit de les contacter ou non. D'autant plus qu'elle ne sait pas ce que Walter à pu leur dire. Et elle ne sait pas non plus si les triplés sont de lui.
Pourtant il fallait bien qu'elle demande à quelqu'un de garder les enfants pendant son absence. Andrew est là, c'est vrai, mais elle ne veut pas trop lui en demander. Alors elle s'était permise d'appeler sa belle-mère. Logan et Maya iront passer quelques jours chez leurs grands-parents le temps qu'elle soit à la maternité. Andrew n'aura alors qu'à gérer les trois grands. La rouquine avait évidemment du répondre à des questions mais elle avait fait au mieux pour éviter de parler de Walter à sa belle-mère.

Aujourd'hui, elle se retrouvait donc à la maternité. Seule. Elle n'avait pas prévenu Walter mais elle connaissait assez ses beaux-parents pour savoir qu'ils le feraient à sa place. Le matin, elle avait été conduite dans cette salle glaciale. La rouquine était plus tremblante que jamais. Tout ça l'effrayait et le personnel soignant s'était montré très compatissant et à l'écoute. Ils avaient fait au mieux pour la rassurer. Et finalement elle avait pu entendre un premier cri. Lucy était née et elle eut à peine le temps de l'apercevoir qu'on l’emmenait déjà. James suivit en moins d'une minute et la petite Lou en fit autant. Tout alla tellement vite qu'elle n'eut pas trop le temps de réaliser. Elle fut ensuite recousu et conduite en salle de réveil le temps que le bas de son corps se réveille. Tout s'était très bien passé d'après le chirurgien et une sage-femme arriva avec un appareil photo pour lui montrer la bouille de ses trois crevettes. 2Kg400, 1kg 900 et 2kg100. Des bébés certes prématurés mais qui semblent aller bien. Même si les deux plus petits ont une aide pour respirer. Ils auront encore quelques tests à passer mais pour l'instant il n'y a pas lieu de s'inquiéter. C'est ce qu'Abigail s'entendit dire à mainte reprises.

Deux heures plus tard, elle fut remontée dans sa chambre en sachant très bien qu'elle ne pourrait pas voir ses bébés avant le lendemain. S'en était trop, les larmes roulaient sur ses joues. La pression retombait un peu. Ils vont bien ! Oui mais ils sont tout seuls là. Elle se sentait impuissante et elle ne contrôlait plus rien. Walter aurait du être là. Elle avait espéré le voir arriver jusqu'au dernier moment.

Walter n'avait pas revu sa famille depuis sa petite virée à Brisbane avec Lana. Sa nouvelle copine. Il vivait avec elle et ses quatre enfants, essayant de retrouver un équilibre qui lui avait longtemps manqué. Les gamins, âgés de 3, 5, 9 et 16 ans, que des garçons sauf la petite dernière, étaient adorables. Il ne se passait pas un jour sans qu'il ne joue avec. C'était tellement plus facile qu'avec les siens. Surement parce qu'il avait moins de pression sur les épaules, il n'était pas leur papa.
Un matin, sa mère l'avait appelé pour savoir ce qu'il se passait. Apparemment Abi lui avait demandé de garder les petits et elle se demandait pourquoi il ne les gardait pas lui. Il lui raconta tout, il se foutait bien que ça ne plaise pas, c'était comme ça qu'il était heureux. Puis son couple avec Abi en était arrivé vraiment bas pour qu'elle ne l'appelle même pas pour la naissance des triplés. Il lui en voulait un peu, mais au fond il s'en moquait. Il pensait que si elle faisait ça c'était parce qu'elle savait qu'ils étaient d'Harry.
Le jour j, il partit au boulot et c'est un message de la part de Lana qui le fit quitter le boulot. Elle voulait qu'il la rejoigne à l'hôpital à 16h. Walter se mit immédiatement à réfléchir, à se poser des questions. Est ce qu'Abi aurait pu supplier sa nouvelle copine de le faire venir voir les triplés ? Se serait vraiment bas. Mais possible. Il y alla sans avoir envie d'y aller. Il refusait de tomber dans un piège... Le piège fut encore plus grand, car il se retrouva dans une salle avec la jolie brunette, un écran devant eux et l'image d'un embryon. Un tout petit truc qu'il avait vu assez de fois pour savoir ce que sa voulait dire. Il avait fait un enfant à Lana. Lui. Lui qui fuyait sa paternité comme jamais en ce moment. Pris de panique, il fuit, s'excusant rapidement.
Ses pas le menèrent devant la néonat où il se doutait serait les triplés. Il sonna et donna son nom, on lui ouvrit et il se glissa à l'intérieur du service. Personne ne pourrait le trouver là. Il se retrouva devant les trois petits et les voir si mal lui donna des hauts le coeur. A tel point qu'il préféra repartir après à peine quelques minutes avec eux. Il partit. Et décida d'aller voir Abi. Il n'avait beau plus être amoureux d'elle, il ressentait toujours un lien fort avec elle, un lien d'amitié.
Devant sa chambre il toqua en essayant de se construire un visage neutre. Mais c'était dur. Dur de cacher la trouille qu'il avait d'avoir mis enceinte Lana. L'envie qu'il avait d'être père avec cette femme, mais aussi la peur d'échouer comme avec ses enfants déjà nés.

- Je peux entrer ?

Son téléphone sonna pour la dixième fois en mois de 15 minutes, il savait que c'était Lana, mais il avait besoin de temps avant de pouvoir lui parler.

Maintenant qu'elle était revenue dans sa chambre, Abigail laissait couler ses larmes sans les retenir. Vivre tout ça complètement seule était bien trop dur. Walter aurait du être là. C'est lui qui a eut l'idée d'un petit sixième, c'est lui qui l'a convaincue et c'est aussi lui qui l'a convaincue de ne pas avorter après le viol. Et pourtant aujourd'hui il n'était pas là. Et elle n'avait personne pour le remplacer. Pas l'ombre d'une mère ou d'une sœur pour l'épauler et l'encourager. Elle était vraiment toute seule. Elle crevait de trouille, autant pour elle que pour les bébés. Elle avait peur de l'avenir, peur de ne pas s'en sortir, de ne pas réussir à gérer trois bébés en même temps. Et peur que ces enfants soient le fruit d'un viol. S'ils sont vraiment de Harry, Walter ne voudra jamais les voir. De toute façon il ne veut pas les voir quand même. Ça fait un mois qu'il est partit et qu'il n'a pas prit de nouvelle des cinq premiers et encore moins du déroulement de sa grossesse. C'était vraiment l'enfer.

C'était angoissant d'être seule sans les bébés. Et puis avec l'allée et venue du personnel soignant, elle ne fit pas trop attention quand elle entendit frapper. Ce n'est que lorsqu'elle vit la bouille de son homme demander s'il pouvait entrer qu'elle beugua un peu. Est-ce que l'anesthésie la faisait délirer ou était-il bien là devant elle ? Elle hocha la tête d'un geste un peu tremblant. Bien sur qu'il pouvait entrer. Elle lui tendit même une main. D'ordinaire elle ne l'aurait pas fait, mais là, elle avait vraiment besoin de soutien.

_ Tu es venu quand même.

Elle en était soulagée. C'était quand même le signe qu'il tenait encore à elle et aux bébés. D'ailleurs elle reprit toujours sans le quitter du regard. Son téléphone sonnait et ce n'était pas son genre de ne pas répondre.

_ Tu ne réponds pas ?

C'était sans doute sa mère qui demandait des nouvelles des bébés et de l'accouchement. Les parents de Walter ont toujours été super excités à chaque naissance.

La nouvelle que lui avait annoncé Lana l'avait surpris. Il était heureux, mais encore trop sous le choc pour en parler avec elle. Surtout que les triplés venaient de naître et qu'il n'était pas super heureux de ça. Il les avait vu et ça l'avait fait flipper. Petits et avec pleins de fils, de tubes... Il n'avait vu que ça, même pas le sexe ou la couleur de leurs yeux.
Il alla vers la chambre d'Abi parce qu'il avait besoin d'elle, d'un point de vue amical. Alors il toqua et attendit son accord pour entrer. Elle fut sur le cul et mit un certain avant de lui répondre. Mais ils furent interrompus par son téléphone.

- Non. C'est Lana et... et j'ai besoin de temps.

Il eut une sonnerie pour le prévenir qu'il avait un message. Walter regarda son téléphone une seconde avant de le prendre pour envoyer un message à Lana pour lui promettre qu'il rentrerai se soir et qu'ils pourraient en discuter, mais que là c'était encore trop frais.

- J'ai été les voir. Ils sont petits.

Le jeune homme lâcha la main de la rouquine pour aller s'assoir sur le seul siège de la pièce. Il lui demanda comment ça s'était passé, préférant ne pas parler du fait qu'elle ne l'avait pas prévenu qu'elle devait avoir une césarienne aujourd'hui.

- Ils ne ressemblent à personne... Ils sont vraiment petits.

Abigail savait que sa belle-mère préviendrait Walter et qu'elle n'aurait pas à le faire elle même. Il avait été clair à ce sujet en partant, il ne voulait pas être là pour leur naissance, il ne voulait pas en entendre parler. Alors elle n'avait pas osé le déranger. Elle n'aurait pas eut la force d'écouter toutes les horreurs qu'il aurait encore pu lui dire. Mais elle avait espéré le voir débarquer à la maternité. Elle aurait voulu l'avoir près d'elle. Ça ne s'était pas fait. Et pourtant il était bien là devant elle. Elle cru rêver l'espace d'un instant avant de lui dire d'entrer et lui tendre une main. Elle fut d'ailleurs contente qu'il ne la repousse pas. Elle serra ses doigts dans les siens avant qu'ils ne soient dérangés par son téléphone.

_ Lana ?

Les sourcils un peu froncés, elle était un peu trop dans le gaz pour capter tout de suite qu'il parlait de sa « copine ». cela dit elle comprit quand même et préféra ne pas argumenter là dessus. Elle avait espéré qu'il ne soit plus avec elle, que ça n'était qu'une histoire sans lendemain. Mais apparemment ça durait toujours. Cela dit il se mit à parler des enfants et le cœur de la maman se serra un peu.

_ Je n'ai pas encore pu les voir. Ils m'ont dit qu'ils allaient bien, c'est vrai ?

Elle cherchait du réconfort mais il la lâcha pour aller s'asseoir. Elle ne le quitta pas du regard alors qu'il parlait des enfants. C'était bizarre comme situation. D'habitude ils vivent tout ça à deux et ils ont leur bébé dans la chambre tout de suite. Là tout est différent et effrayant.

_ J'ai demandé à faire le test de paternité. On saura dans une semaine.

Il parlait de ressemblance, elle savait que c'était à ça qu'il pensait. Mais elle, elle pensait surtout à leur santé pour l'instant, bien qu'elle avait quand même demandé le test de paternité au plus vite.

_ Comment ils sont ? Tu as pu les toucher ?

- Lana c'est la femme que je fréquente.

Il ne s'étala pas sur sa nouvelle compagne. Il avait peut être besoin d'en parler, mais ça ferait trop souffrir Abi. Pendant plus de 20 ans ils s'étaient aimés et avaient pensé qu'ils finiraient leurs jours ensemble. Ca n'avait pas fonctionné comme ça.

- Ils vont bien je pense. Ils n'étaient pas dans des couveuses, mais sur une genre de table avec une lampe pour les réchauffer au dessus. Tous ensemble alors ils étaient collés les un aux autres. Y en avait deux avec des tubes dans le nez pour respirer... C'est tout ce que je me souviens.

Walter avait senti l'amertume dans les paroles de la rouquine par rapport au test de paternité. Il n'y avait pas pensé en parlant de ressemblance, mais elle l'avait interprété comme ça quand même.

- On aurait pu se passer de ce test. Je subviendrai à leurs besoins comme pour les autres... C'est pas Harry qui le fera.

Il se mit à se ronger les ongles, chose qu'il ne faisait que très rarement. Il n'était pas à l'aise du tout. Il avait 8 enfants, un neuvième en route, il allait devoir faire quelque chose s'il ne voulait pas repeupler la planète. Neuf c'était beaucoup et heureusement qu'il avait un bon salaire, mais il ne pourrait pas subvenir aux besoins de plus d'enfants. Pas avant d'obtenir une augmentation de salaire.

- Je sais que je ne devrais pas te parler de ça maintenant, mais comme les enfants ne sont pas avec toi, je pourrais peut être les prendre pour les présenter à Lana.

Abigail resta à le regarder lorsqu'il lui parla de cette femme qu'il fréquentait. Elle n'avait rien à dire là dessus puisqu'elle avait signé ce foutu papier. Il était libre de faire ce qu'il veut mais franchement ce n'était ni le lieu, ni le moment pour lui parler de sa nouvelle relation. Elle venait de pondre trois bébés qu'il lui avait fait et lui, il ne trouve rien de mieux que de lui parler de sa nouvelle conquête. Elle ne dit rien, préférant parler des bébés. Elle avait peur et des tonnes de questions restaient sans réponses. Elle avait besoin de lui pour tout ça. Et elle lui fut reconnaissante qu'il lui explique tout ce qu'il avait pu voir. Elle buvait ses paroles.

_ C'est bien, s'ils ne sont pas en couveuse, c'est que ça doit aller.

Elle l'espérait en tout cas. Elle avait hâte d'être le lendemain pour pouvoir enfin rencontrer ses trois petits bouts. Et puis quand il parla de ressemblance, elle évoqua le test de paternité. Elle pensait qu'il parlait de ça.

_ J'ai besoin de savoir. Et je sais que toi aussi.

Bien sur qu'il subviendra à leurs besoins, mais il se posera toujours la question. Abi n'a pas envie de passer son temps à les scruter à la recherche d'une quelconque ressemblance avec Walter ou Harry. Elle avait besoin de savoir pour avancer.
Il était nerveux, elle le voyait bien. Elle ne savait pas trop pourquoi jusqu'à ce qu'il se remette à lui parler de cette Lana. Il voulait lui présenter les enfants. Abi fut surprise. Elle ne répondit pas tout de suite. Elle ne voulait pas l'empêcher de voir les enfants, parce qu'ils le réclament depuis pas mal de temps. Alors elle prit sur elle pour répondre, un peu maladroitement.

_ Euh... pourquoi pas... les petits sont chez ta mère, elle a du te le dire. Ils seront content de te voir.

Les imaginer tout les cinq avec Walter et une autre femme c'était douloureux. Un peu comme si elle perdait sa place. D'ailleurs elle regarda son homme en reprenant.

_ Tu... tu vis avec elle ?

Elle ne savait rien de cette femme. Son âge, ce qu'elle fait dans la vie, si elle a des enfants ou non. Elle ne sait rien du tout et c'est assez déstabilisant.

- Je m'en fous moi... Je les aime pas moins que les autres.

Walter était sincère, mais Abi ne semblait pas vouloir le croire. Elle avait ses idées comme ça et il ne pouvait pas la faire changer d'avis. Dommage. Du coup il se contenta de parler des bébés pendant quelques minutes avant de poser une question qui sembla mettre la rouquine mal à l'aise. Pourtant ce n'était pas l'intention.

- Pas encore. Mais ça ne devrait pas tarder, elle est... elle est plutôt chouette.

Dit il pour se rattraper et ne pas dire qu'elle était enceinte. Il voulait juste qu'elle ne le prenne pas pour un homme irresponsable. Ce bébé n'était pas prévu, mais Walter avait confiance dans son nouveau couple.

- Tu sais, elle a mon âge, 4 enfants... C'est pas une jeunette avec qui je m'envoie en l'air tout le temps. Je voudrais que se soit sérieux c'est pour ça que je veux lui présenter les enfants.

_ Tu viendras les voir de temps en temps ?

Il dit qu'il les aime comme les autres mais il ne les voit jamais. Abi aimerait qu'il passe du temps avec les enfants et qu'il profite un peu des triplés. Les bébés, il aime ça, il a toujours aimé. C'est à cet âge qu'il les préfère d'ailleurs. Alors elle voulait bien le croire mais tout ce qu'il lui avait dit l'avait assez refroidit. Et puis là, il se mettait à lui parler de sa nouvelle copine. Cette femme qui prenait sa place dans son cœur à vitesse grand V. à croire qu'elle était facilement remplaçable dans sa vie. Elle hocha doucement la tête quand il lui dit qu'elle était plutôt chouette. Elle s'en doutait bien, mais quoi répondre à ça ? Ça ne lui plaisait pas qu'il sorte avec une autre femme mais elle ne pouvait pas le lui dire. Contrairement à lui, elle l'aimait toujours.

_ D'accord... tu peux les prendre pour la semaine si tu veux, Andrew s'occupera de la maison.

Et puis les enfants seront content de voir leur papa. Abi en sera contente aussi, même si elle aurait aimé que ça soit sans cette femme. Elle resta silencieuse un moment, perdue dans ses pensées. Elle ne savait pas s'il était là pour elle ou s'il voulait simplement récupérer les enfants pour les présenter à sa nouvelle copine.

_ Tu restes un peu avec moi ?

- Oui. Et j'aimerai pouvoir venir voir les plus grands aussi... Sans qu'on ne s'engueule.

Il n'était pas venu les voir en parti parce qu'il avait eu peur de s'engueuler avec Abi devant eux. Pas de sa faute à elle, mais parce qu'il n'arrivait pas très bien à contrôler sa colère. Puis il avait eu beaucoup de travail.

- Se serait plus simple si je revenais à la maison pour la semaine. Elle a ses enfants ce weekend alors il n'y aura pas assez de place.

Le jeune homme proposait, mais était prêt à entendre un refus car après tout c'était plus chez elle que chez lui maintenant. C'était juste pour dormir après, car jamais il ne ferait venir Lana et ses enfants dans la maison où il avait vécu avec sa famille. Nop, il respectait trop Abi pour ça.

- Oui. Oui si tu veux je reste un peu. J'ai plus rien de prévu.

A part aller parler à Lana, mais ça il ne le dit pas. Du coup assit dans son coin, il s'attendait à ce qu'elle parle, c'était elle la plus bavarde, mais rien ne se passa. Un long silence génant s'installa. Walter décida de alors de le briser.

- Tu vas t'en sortir avec les trois en plus des cinq ?

_ Je ne demande pas mieux. Mais si tu ne veux pas... me voir, tu peux passer les prendre quand tu veux.

C'était elle le problème, pas les enfants. Elle avait finit par le comprendre. Peut-être que pendant toutes ces années, c'était elle qui posait problème, qui l'énervait ou qui l'agaçait. Il était peut-être colérique à cause d'elle. L'amour était peut-être partit depuis longtemps de son coté à lui. Elle ne le voyait qu'aujourd'hui.
La rouquine eut un temps de réflexion lorsqu'il demanda à revenir à la maison pour la semaine. Ce n'était pas ça le problème, le truc c'est que s'il vivait là, sa copine viendrait le voir. Elle ne voulait pas savoir une autre femme sous son toit. Ou pire, dans leur lit.

_ D'accord... mais je ne la veux pas chez nous.

Elle lui demanda ensuite s'il pouvait rester un peu près d'elle. Elle se sentait tellement seule et démunie qu'elle fut reconnaissante qu'il reste. Seulement elle ne savait pas trop quoi lui dire. Elle aurait voulu l'avoir près d'elle, pouvoir le toucher et sentir ses bras réconfortant. Mais tout ça ce n'était plus pour elle, il le réservait à Lana. C'était dur à admettre. Elle s'enferma alors dans un silence jusqu'à ce qu'il lui pose une question. Elle le regarda en hésitant. Les larmes lui montant aux yeux alors qu'elle était complètement paumée.

_ Je ne sais pas... je... ça me faisait peur avant mais là c'est encore pire. Je pensais t'avoir à mes cotés pour gérer tout ça. Je ne pensais pas me retrouver toute seule.

- Ça ne me dérange pas de te voir. C'est pas toi le problème.

Non, sa colère, son mauvais caractère, c'était tout lui. Il l'avait vu en la quittant, car il restait très chiant avec Lana. Voir même un peu plus, mais elle ne se laissait pas faire. Elle gueulait plus fort que lui et savait faire la gueule comme personne.

- C'est logique ça. Je vais pas la ramener chez toi.

Walter n'en revenait pas qu'elle ai à préciser ça. Mais il prit sur lui pour ne pas s'énerver devant le peu de confiance qu'elle avait en lui. Jamais il ne l'aurait ramené...

- Je pourrais les prendre de temps en temps, puis les autres aussi. Je me trouverai un appartement plus grand. Je ne veux pas que tu te sentes submergée par tout ça.

Il sentit son téléphone à nouveau vibrer dans sa poche et il fit semblant de ne pas l'entendre parce qu'il ne voulait pas parler à Lana devant Abi. En fait, il se sentait bien avec la rouquine, même si c'était très différent d'avant.

- Tu sais que tu peux appeler mes parents quand tu veux, seront heureux de venir t'aider.

Alors là elle était complètement paumée. Avec tout les reproches qu'il avait pu lui faire, elle en était venue à penser que tout leurs problèmes venaient d'elle. Et là il disait le contraire. C'était assez perturbant parce que dans ce cas là, elle ne savait pas pourquoi il était partit.

_ Alors c'est quoi le problème ?

Cette Lana peut-être. Il aurait sans doute essayé plus longtemps de garder leur mariage à flot s'il n'avait pas rencontré cette femme. C'était peut-être elle qui foutait la merde. D'ailleurs la rouquine se montra honnête, elle ne voulait pas que cette femme mette les pieds chez eux.

_ Chez nous.

Petite précision en un regard qui en disait long. Ce n'était pas que chez elle, c'était leur chez eux. 20Ans de vie commune ça ne s'efface pas comme ça quand même. Ils ont élevé leurs enfants là, ils ont vécu leurs plus belles années dans cette maison. C'était leur foyer.

_ C'est une bonne idée.

Bon les triplés ne la quitteront pas tout de suite étant donné qu'elle compte bien les allaiter, comme les 5 premiers. Mais il pourrait déjà la soulager en prenant régulièrement les grands.

_ Je sais pas si j'en ai encore le droit. Maintenant qu'on est...

divorcé ? Le mots était presque sortit et elle baissa un peu le regard. C'était tout comme après tout. Elle reprit quand même en le regardant de nouveau.

_ Ta mère m'a harcelé de question hier et je n'ai pas vraiment su quoi lui répondre.

D'autant plus qu'elle ne sait rien du passé d'Abi ou encore du viol et de la paternité incertaine des triplés. C'était assez perturbant, surtout quand elle lui dit être certaine que Walter va revenir. Ça, Abi en doutait fortement.

- C'est moi le problème. Je suis colérique et je n'ai aucune patience.

Au moins maintenant il le réalisait. C'était trop tard pour sauver son couple avec Abi, mais il avait Lana à présent. Lana et ce bébé. Oh putain qu'est ce qu'il avait la trouille...

- Tu peux le dire. Qu'on est séparé. Ma mère sera toujours là pour toi... surement plus qu'elle ne l'a été pour moi de toute ma vie.

Les parents de Walter avaient tout de suite adopté la rouquine et elle avait prit plus de place que lui dans la vie de ces derniers. Maintenant, ça n'allait pas changer, voir même s'empirer parce qu'il quittait la mère de ses enfants pour aller avec une autre.

- Puis dis lui la vérité. Que je suis partie avec une autre femme pour refaire ma vie. Elle doit s'en douter... Elle a toujours su que j'étais ce type de mec. Mettre une femme enceinte et la quitter pour une autre... C'était la surprise que j'arrive à rester avec toi aussi longtemps. Pas pour moi parce que je t'aimais, mais pour mes parents.

_ Ce n'est pas nouveau ça.

Elle avait un sourire en disant ça. Walter a toujours été colérique, jaloux et impulsif, elle a toujours su faire avec et ça ne les a pas empêché d'être heureux jusqu'à maintenant. Mais bon, jusqu'à maintenant il ne regardait pas les autres. Il avait une image idyllique de sa femme jusqu'à ce qu'il apprenne son sordide passé. Aujourd'hui rien est plus pareil et ça ne le sera sans doute plus jamais. Surtout maintenant qu'il semble beaucoup tenir à cette Lana.
Dire la vérité à sa mère, elle ne pourrait jamais. Si cette femme adorable apprenait ce qu'elle était, elle perdrait le peu de famille qu'il lui reste. Sans parler du fait que les parents de Walter feraient tout pour protéger les enfants de tout ça. La vérité n'est pas seulement le fait que Walter est partit pour une autre. Il est partit avec une autre parce qu'Abi l'a trop déçue. Et puis quand il lui dit qu'il « l'aimait », elle évita un peu son regard. C'était douloureux qu'il en parle déjà au passé.

_ Tes parents n'ont jamais su voir l'homme merveilleux que tu es. Moi je le sais.

Alors là, elle ne pouvait pas faire meilleur compliment, surtout qu'elle avait cette façon toute tendre et amoureuse de le regarder. Le genre de regard auquel il ne résistait jamais autrefois. Elle lui offrit un petit sourire.

_ On est responsable tout les deux de cet échec tu sais. Je t'en ai fait voir de toutes les couleurs cette année et bien des hommes auraient fuit avant. Mais toi tu t'es accroché. Je te suis reconnaissante pour ça. Et si... si cette Lana te rends bien plus heureux que je n'ai jamais su le faire alors tant mieux. Je te souhaite tout le bonheur possible, tu le mérite.

Abigail n'aura plus la chance de pouvoir le rendre heureux. Et puis finalement s'il a toujours été colérique et impatient, peut-être qu'elle y était pour quelque chose aussi.

- Je suis désolé d'avoir gâché 20 ans de ta vie...

Dit il sincèrement désolé. Elle avait beau sourire en lui rappelant qu'il était colérique, il savait aussi que ça lui avait gâché la vie. Et celle des enfants. Son caractère était dur à vivre et il fallait savoir lui tenir tête pour y arriver. Maintenant qu'il n'était plus avec Abi, il le voyait beaucoup mieux, il arrêtait de se voiler la face.

- Merci.

Ce qu'elle lui disait le touchait beaucoup. Il la regarda avec un petit sourire. Enfin capable de parler à Abi et ça donnait ça, une conversation calme qui faisait du bien.

- Je ne veux pas que tu penses que je ne suis pas revenue à cause de Lana. Ca a peut être joué un peu, mais c'était surtout parce que je ne voulais pas qu'on se déchire plus. Ce qu'on devenait me faisait peur... On commençait à vraiment s'en vouloir alors qu'on s'aime quand même bien. Elle est comme une deuxième chance là où tu étais mon premier amour, le premier important.

Sentant la conversation se détendre, il décida qu'il pouvait jouer franc jeu avec elle.

- Si j'étais à l'hôpital aujourd'hui c'était à cause de Lana. Et je préfère te le dire plutôt que tu ne l'apprennes par quelqu'un d'autre. Elle est enceinte. C'était pas prévu, mais c'est arrivé quand même...

_ Ne t'excuses pas. Tu m'as offert les 20 plus belles années de ma vie. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans toi. Je te dois tout.

Elle ne voulait pas qu'il s'excuse. Ça voulait dire quoi ? Qu'il regrette ? Abigail ne regrettait vraiment rien. Walter est tout pour elle, il a su faire d'elle une nouvelle femme. Certes, elle lui a offert ses plus belles années, sa jeunesse et tout ce qu'elle avait. Tout ça pour qu'il la quitte pour une autre aujourd'hui. Mais elle ne regrette pas du tout. Surtout quand elle voit leurs enfants.
Elle se montra ensuite adorable avec lui en lui parlant honnêtement. Walter a tendance à se sous-estimer, il se dévalorise souvent et là elle ne voulait pas qu'il le fasse. Elle était sincère avec lui, c'est un homme formidable et elle en eut un sourire quand il l'en remercia. Ça faisait bien longtemps qu'ils n'avaient pas pu discuter comme ça.

_ Il nous fallait une pause, tu as raison.

C'est vrai qu'ils auraient finit par se détester tout les deux. La preuve, maintenant ils arrivaient à parler sans se crier dessus. Elle en avait un sourire. Mais ce fut de courte durée. Il enchaîna et là elle sentit son monde s'écrouler. Son sourire s'effaça lentement alors qu'elle resta à le regarder surprise. Les larmes lui montèrent aux yeux et cette fois-ci elle n'arriva pas à les retenir. Alors il n'était pas venu jusqu'ici pour elle ou pour les enfants.

_ Oh... tu... tu n'es pas venu pour nous alors.

Nous. Elle et les triplés. Elle pensait qu'il s'était décidé un peu à retardement, mais finalement non, il venait juste accompagner sa petite amie à une visite. Elle baissa le regard, c'était trop dur à encaisser tout ça le jour où on lui a arrachés les enfants de son ventre. Elle reprit quand même d'une voix cassée à travers ses larmes.

_ Félicitations.

- Parfois j'ai l'impression que je n'ai pas réussi à t'apporter autant de bonheur que tu ne m'en as apporté. Tu m'as offert tout ce qu'un homme aurait pu vouloir. Même plus...

Sentant que pour la première fois depuis longtemps ils arrivaient à parler et que tout était calme, il décida de se confier plutôt que de la laisser apprendre la nouvelle par quelqu'un d'autre. Il savait que se serait un peu dur, mais pas autant... Quant il la vit fondre en larme, il n'hésita pas et la prit dans ses bras, la serrant fort jusqu'à ce qu'il trouve les mots qu'il pensait juste.

- J'étais en colère et stupide. Mais en arrivant ici, je savais que je devais vous voir, ça me travaillait. D'ailleurs je pensais que Lana m'avait fait venir là pour ça... Elle me pousse à t'appeler depuis des semaines. Elle se sent coupable dans un sens. Même si tout ça c'est de ma faute.

Walter avait du mal à continuer.

- Je l'ai abandonné après l'écho, j'ai paniqué. Je ne sais pas si j'ai le droit d'être heureux alors que tu ne l'es pas. Puis quand je me retrouve avec toi, j'ai l'impression que tout est... tout a un sens. Comme au début.

Le pauvre homme était perdu. Il savait que son histoire avec Abi était finie, il n'y avait plus rien à faire, et il avait peur de s'engager réellement avec Lana, même s'il était trop tard pour penser à ça. La seule chose dont il était sur, c'était les triplés.

- J'aurais regretté de ne pas être venu. Je sus content de les avoir vu. Ils sont parfaits et j'ai envie d'être là pour toi.

_ Je n'ai pas su te garder Walter. De toute évidence ce n'était pas suffisant.

Elle avait eut le temps de se remettre en question en un mois. Il était partit et il avait vite trouvé une autre femme pour la remplacer. Alors il est clair qu'elle n'avait pas su comment le rendre heureux. Pas totalement en tout cas, et pas sur la fin. Il se mit ensuite à parler de Lana et de sa raison d'être ici. Il n'était pas là pour elle ou les enfants, il était juste là pour sa copine. Il n'en fallu pas plus à la rouquine pour fondre en larme. La journée avait été chargée en émotions avec l'arrivée des triplés qu'elle a du gérer seule et maintenant ça. Sans parler des hormones qui la rendent dingue. Elle se laissa cajoler par son homme en restant tout contre lui. Ça lui faisait un bien fou de pouvoir se retrouver dans ses bras. Elle releva la tête pour le regarder quand il lui dit que tout avait un sens quand ils étaient l'un contre l'autre comme ça. Elle était d'accord et s'il n'aurait pas eut une copine, elle aurait certainement tenté un baiser. Mais là, elle était certaine qu'il la repousse.

_ Je veux que tu sois heureux... même si ce n'est pas avec moi. C'est juste que... je... ce sont les hormones, je suis désolée.

Mettre ça sur le dos des hormones n'était pas vraiment juste. Elle pleurait parce qu'il allait être papa avec une autre et que donc, il tournait vraiment la page. Mais elle ne pouvait pas le lui reprocher. Elle passa quand même une main tendrement sur sa joue en se perdant un peu dans son regard.

_ Tout aura toujours un sens entre nous chéri. On est lié à vie.

- Je sais que ce n'est pas les hormones Abi.

Elle lui mentait mais que pouvait il faire ? Il était avec Lana, une femme qu'il aimait de plus en plus puis elle attendait son bébé. Avec Abi, il avait vécu et ils avaient évolué dans des sens contraires.

- Tu as le droit de ne pas aimer ce qu'il se passe avec Lana. Ce bébé... Je ne t'en voudrais pas.

Il la lâcha et se redressa pour aller lui servir un verre d'eau. Il fallait qu'elle se détende, mais alors qu'il allait lui donner son gobelet, son téléphone se remit à sonner et cette fois il répondit.

- Hey... non je ne t'en veux pas... oui je suis content... je vais rentrer d'ici une ou deux heures... je suis avec Abi... t'énerves pas... s'il te plait... ok...

Et voila, il avait gagné le gros lot. Abi n'était pas bien et Lana lui faisait une crise de jalousie. Elle allait lui arracher la tête quand il allait rentrer, parce qu'elle ne l'épargnait jamais quand il faisait un pas de travers.

- Tu peux aller voir les triplés ou pas ? Je peux pousser un fauteuil pour que tu puisses les voir avant que je ne parte.

Bien sur que ce ne sont pas les hormones. Même Walter en était conscient. Elle acceptait mal la nouvelle et n'importe quelle femme aurait réagit comme elle. Seulement elle disait ça pour ne pas le braquer, pour ne pas qu'il s'énerve et parte trop vite. Ça lui plaisait d'avoir sa compagnie.

_ Tu vas trop vite. C'est dur à accepter.

Un mois de séparation et il vit déjà avec une autre et attend un bébé. Ça va beaucoup trop vite. Elle n'a même pas encore eut le temps de l'oublier ou de ne plus l'aimer. Il faut dire qu'elle n'a pensé qu'à ça et aux bébés ces dernières semaines.
Elle prit le verre d'eau qu'il lui tendit et le regarda discuter au téléphone avec sa petite amie qui, de toute évidence, n'était pas ravie qu'il reste là. Abi pouvait comprendre, elle n'aurait pas apprécié non plus. Mais là, elle n'allait pas le dire.

_ Ils m'ont dit que je ne pourrais pas les voir avant demain.

Elle ne savait pas trop pourquoi mais c'est ce qu'ils avaient dit. Sans doute à cause de la césarienne. Elle lui offrit un léger sourire en le regardant.

_ Tu peux y aller. Elle t'attends.

Abi avait beau parler d'un ton calme, il sentait bien qu'elle lui reprochait d'avoir trouvé une nouvelle femme et de l'avoir mise enceinte. Mais c'était trop tard et s'énerver ne servirait à rien. Surtout aujourd'hui.

- C'était un accident. On ne cherchait pas à faire un enfant...

Souffla-t-il.
La rouquine lui dit qu'elle ne pourrait pas les voir ce soir alors il se dit qu'il y retournerait peut être pour les voir une deuxième fois avant de partir rejoindre Lana qui devait l'attendre avec une guillotine bien aiguisée.

- Tu vois, des que je crois qu'on a un peu changé, je me rends compte que non. Je continue à faire des trucs qui t'agaces et tu fais des sous entendus en permanence au lieu de me dire les choses franchement. Tu veux que je parte, alors dit le.

C'était dit calmement et il ne cherchait pas à se battre cette fois. Il prit sa veste et partit sans un mot de plus. Il passa voir les trois bébés qui paraissaient beaucoup mieux qu'un peu plus tôt avant de rentrer chez Lana pour avoir une discussion bien désagréable.

_ Hmm... je me doute bien.

Évidemment que ce n'était pas son but de faire un bébé, il voulait juste s'envoyer en l'air. Abi n'y avait plus le droit depuis des mois. Et elle n'était pas prête de s'y remette maintenant qu'elle était seule. Elle ne se voyait même pas trouver un autre homme que Walter. Elle y était encore trop attachée et puis franchement, qui voudrait d'une femme avec 5 enfants et trois bébés ? Le type devra forcément être barge.
Elle lui donna l'autorisation de partir. De toute évidence il en avait envie et puis Lana l'attendait de pied ferme. Elle voulait juste se montrer gentille et ça lui retomba dessus. Ce pauvre crétin n'a même pas comprit qu'elle aurait tout donné pour qu'il ne reparte pas auprès de cette femme. Il ne comprendra décidément jamais rien.